Ciné-concerts
ilm « La Divine » Wu Yonggang (1934),
musique originale de Baudime Jam,
interprétée par le Quatuor Prima Vista
La dernière projection aura lieu le samedi 10 novembre à l’Auditorium Cziffra de La Chaise-Dieu, en présence du Quatuor Prima Vista.
L’héroïne de ce grand classique du cinéma muet chinois est une jeune femme qui se prostitue afin de pouvoir élever son enfant. Tombée entre les mains d’un homme qui l’exploite, elle tente en vain de lui échapper. L’enfant grandit et entre à l’école. Mais ayant appris son « origine », les parents des élèves font pression pour qu’il soit renvoyé. Malgré la sympathie du directeur pour la situation de la jeune femme, les « patrons » de l’école donnent raison aux parents. Elle décide alors d’emmener son enfant dans une autre ville où il continuera ses études. Mais c’est seulement alors qu’elle s’aperçoit que le souteneur a volé ses économies et les a perdues au jeu.
C’est le premier film de WU Yonggang, et le plus célèbre. C’est aussi un des grands rôles de RUAN Lingyu, un de ceux où elle est la plus expressive et touchante. Sa seule présence est bouleversante et la prise de vues, sobre et lente, met admirablement en valeur l’élégante beauté de cette star du muet qui fut l’idole des jeunes intellectuels avant de se suicider à l’âge de vingt-cinq ans, entrant ainsi dans la légende.
La partition musicale de ce ciné-concert a été composée par Baudime Jam : membre de l’Union des Compositeurs de Musique de Film (UCMF), il s’est forgé une réputation de spécialiste de la musique de films muets en composant les partitions de longs métrages (Le Mécano de la Générale, Le Pirate noir, Nosferatu, Les deux Orphelines) et de courts métrages (La Maison hantée, Voyage autour d’une étoile, Au royaume de l’air, etc.) que le Quatuor Prima Vista a interprétées dans de nombreux festivals en France et à l’étranger.
L’occasion de découvrir un chef-d’œuvre du cinéma chinois, tout en faisant l’expérience d’une séance de cinéma au temps héroïque du muet, à des années lumières de la Dolby et du THX : un véritable spectacle vivant qui associe découverte du patrimoine cinématographique et création musicale.
Cinéma
En avant première nationale le Samedi 7 Décembre à 20h30 et le Dimanche 8 Décembre à 10h00
A TOUCH of SIN
de Jia Zang Ke
Chine– 2 0 1 3 – 1 3 3 ‘ -V.O
Pr ix du Mei l leur Scénar io – Cannes 2013
Réalisation : Jia Zang Ke
Scénario : Jia Zang Ke
Photo: Yu Iikwai
Musique : Lim Giong
Le réalisateur
Après des cours de peinture et un roman (1991), Jia Zhangke se tourne vers le cinéma. Bouleversé par La Terre jaune deChen Kaige, il entre à l’Académie du film de Pékin et étudie la théorie du cinéma.
Avec The Young Experimental Film group, il réalise des courts métrages. Diplômé de l’Académie du Film de Pékin en 1997, il sort son premier long métrage, Xiao Wu artisan pickpocket, film réaliste sur la Chine d’aujourd’hui. Ce film, comme les trois qui suivront, ne seront pas autorisés à être diffusé en Chine. Mais le réalisateur préfère sa liberté d’expression et continue de réaliser des films hors du circuit traditionnel. Avec Platform, il obtient la Montgolfière d’Or à Nantes. En 2002, il concourt en
compétition officielle à Cannes avec Plaisirs inconnus. Avec The World *(2005), le réalisateur voit enfin l’un de ses films autorisé par le gouvernement chinois. Il porte pourtant un regard tout aussi acerbe et désenchanté sur la société chinoise que dans ses oeuvres précédentes. En 2006, son long métrage Still life* est présenté à Venise et obtient le Lion d’Or. Il pose ensuite sa caméra dans une usine de Canton pour les besoins d’Useless (2008) puis à Chengdu où il entreprend de retracer 50 ans de vie ouvrière ( 24 City ). Le réalisateur entreprend un autre projet de documentaire en 2011, I Wish I Knew, sélectionné au Festival de Cannes dans la catégorie « Un certain regard » et projeté à Vichy pendant « Regards d’Asie » 2013. (*= projeté par le Club Cinéma de Vichy)
Le film
A Touch of Sin (qui a été élu le Meilleur Scénario au Festival de Cannes cette année), affronte les changements sociaux extrêmes de la Chine avec une esthétique audacieuse, s’inspirant de faits réels pour composer la fresque bouleversante des plus démunis. Ce portrait de la Chine se déroule en quatre chapitres, suivant une structure épisodique qui semble adopter la brièveté et la concision de Weibo. Le film dévoile le destin tragique de quatre pécheurs de quatre provinces différentes: un mineur qui se venge sur un chef de village corrompus, un travailleur migrant qui va son chemin vers l’argent facile, une modeste réceptionniste de sauna qui, humiliée par un client, se transforme en une déesse brandissant un poignard et une jeune victime de violence qui endure longues heures de travail et toutes sortes de violence psychologique. Au final « une exploration très brillante de la violence et de la corruption dans la Chine actuelle».
Regard d’Asie
Festival cinematographique organisé par Le Club Cinéma de Vichy
En partenariat avec le cinéma Le Rio, projection du film
La Rizière
Jeudi 31 mai à 20h30
au cinéma Le Rio
(178 rue Sous les Vignes, 63000 Clermont-Ferrand)
La Rizière de ZHU Xiaoling
Avec Yang Yingqiu, Yang Xiaoyuan, Wu Shenming, O. Xuexin, Shi Guangjin
Chine 2012 couleurs 1h20 VOSTF
C’est une chronique d’un village du sud de la Chine, qui nous fait découvrir la vie A Qui une fille de 12 ans, et celle de sa famille, pendant quatre saisons au milieu des rizières.
La mort de la grand-mère qui élevait ses petits-enfants va obliger les parents à quitter leur travail sur des chantiers en ville et à revenir au village.
Au croisement de la modernité et de la tradition, la petite A Qui a décidé qu’elle deviendrait un jour écrivain…
Réalisé avec des villageois, comédiens non professionnels, la Rizière est le premier film tourné entièrement en langue Dong.
SUR LA ROUTE LÉGENDAIRE DU THÉ
A la découverte de la plus ancienne des pistes de caravanes
Jeudi 5 avril à 20h30
au cinéma Le Rio
(178 rue Sous les Vignes, 63000 Clermont-Ferrand)
Sur la légendaire route du thé, de ZHOU Weiping, Peter HERCOMBE et Michel NOLL, 1h40
C’est pour la première fois que la plus ancienne des pistes de caravanes offre ses mystères aux spectateurs. Plus de 4.000 kms à parcourir, en passant par des oasis à 200 mètres au dessus du niveau de la mer, en traversant trois zones climatiques et en grimpant aux neiges éternelles du toit du Monde, à plus de 6.000 mètres, c’est la route commerciale la plus extraordinaire de tous les temps. Dans le grand triangle entre Sichuan, Yunnan et le Tibet, cette route spectaculaire, en traversant des forêts vierges et montant jusqu’au toit du Monde, offre la rencontre de plus de 26 ethnies différentes. Elle réunit les six grandes montagnes de thé, constituant ainsi la contribution la plus spectaculaire de la Chine à la culture et l’histoire du Thé.
Distributeur ICTV
ilms et documentaires
Red White, 众生 , de Chen Zhong, documentaire, 2009
Quête spirituelle au milieu des ruines
Six mois après le tremblement de terre qui a dévasté le Sichuan en mai 2008, les habitants de la région de Wenchuan entament un long processus de reconstruction. Au centre du film, un temple taoïste partiellement détruit devient le lieu de recueillement, de prière, de confidence et de lamentation des habitants du quartier. Le lieu reprend progressivement vie au contact des individus qui le traversent et l’investissent.
Red White est le nom du village où le film a été tourné : 红白镇, situé au nord-ouest du district de Shifang (什邡市), dans la juridiction de la ville-préfecture de Deyang. Ce fut l’un des villages les plus touchés par le tremblement de terre, en particulier parce que peu d’enfants survécurent à l’effondrement de leur école.
Originaire de la province du Sichuan, Chen Zhong 陈忠, a étudié la réalisation aux Etats-Unis, où il a obtenu un Master en cinéma et art des médias à la Temple University en 2003. Il est à présent basé à Pékin en tant que cinéaste indépendant. Il est connu pour sa grande culture cinématographique, passionné de Tsai Mingliang et Antonioni, et premier réalisateur en Chine à avoir fait des recherches sur les réalisateurs iraniens, dont Abbas Kiarostami. Outre un film de fiction à son retour des Etats-Unis, il a alterné courts et longs métrages, documentaires et films expérimentaux, qui ont été primés dans plusieurs festivals internationaux.
Distributeur ARSINICA
The Bride, du réalisateur ZHANG Ming, fiction, 2008.
A la suite du décès de son épouse, Qi travaille seul dans un salon de thé et rêve d’une vie meilleure. Il élabore, avec ses trois amis, un stratagème qui leur permettrait de sortir de leur condition précaire. Qi part ainsi en quête d’une nouvelle épouse, jeune et naïve, que les trois amis envisagent de tuer afin de recevoir l’argent de l’assurance. Le cinéaste dresse ainsi le portrait de quatre hommes décontenancés par des échecs amoureux successifs.
Né en 1961 dans la province du Sichuan, ZHANG Ming a étudié la peinture à l’université du Sichuan. Il entre ensuite à l’Académie du cinéma de Pékin où il est actuellement enseignant. Considéré comme l’un des cinéastes majeurs de la « Sixième génération », il est l’auteur de nombreux films documentaires et de fictions.
Distributeur ARSINICA